Edito du 13 février 2010 En Charente, le ton monte depuis plus de deux mois à l’encontre de la compagnie low cost Ryanair qui réclame des subventions supplémentaires contre l’assurance de sa présence. Michel Boutant, président du Conseil général de Charente a le premier, mis les gaz en qualifiant le comportement de Ryanair comme faisant partie de « pratiques de flibustiers. » Echanges verbaux de la part d’élus et répliques économiques de Ryanair : si vous voulez de moi, il faudra payer. A l’ombre de ce feuilleton, se pose la question de la viabilité économique des aéroports de Province. Ont-ils besoin des soldeurs aériens pour poursuivre leur activité ? En Charente, dans un rayon de 150 kilomètres, 6 aéroports (Angoulème-Cognac, La Rochelle, Poitiers, Bordeaux, Bergerac et Limoges) proposent le même vol à destination de Londres. Le terrain est donc propice à des pressions économiques de la part de compagnies low cost. De leur côté, les élus n’ont qu’une faible marge de négociation. Et si l’opinion publique se réjouit toujours de vols soldés depuis sa ville de province, elle n’évoque que rarement la contradiction qui veut qu’une entreprise bénéficiaire en 2009 (avec 380 millions d’euros) puisse quand même quémander l’aumône.