Ryanair en finit donc avec la polémique sur les subventions réclamées en arrêtant les dessertes depuis l’aéroport d’Angoulème. Des solutions de rechange seraient à l’étude. Dans une lettre adressée à Patrick Berthault, président du Smac (Syndicat mixte des aéroports de Charente), Mickeal Cawley, vice-président de Ryanair, donne le « préavis de deux mois à la décision d’arrêter la ligne, cette année et pour les années à  venir. A vrai dire, le torchon brûlait depuis deux mois entre Ryanair, le Smac  et le Conseil général. Ryanair réclamait des rallonges aux subventions (175 000 euros supplémentaires pour conserver la liaison entre Angoulème et Londres). Michel Boutant, président du Conseil général refusait de céder au chantage, tout en dénonçant des « méthodes de flibustiers » de la part de Ryanair, une société qui « engrange d’énormes bénéfices ». La décision de Ryanair n’étonne pas le président du Smac : « on voyait bien que Ryanair n'avait pas mis de billet en vente au départ d'Angoulême. C'était quasiment joué d'avance. » C’est sans doute pour cela que le remplacement de Ryanair par une autre compagnie était à l’étude. « Il s'agit d'une option beaucoup plus simple, raisonnable, avec une compagnie qui laisserait un avion à disposition sur l'aéroport, ainsi que le personnel pour l'entretenir. Nous devons régler différents détails entre partenaires, avant d'en dire plus » a indiqué Patrick Berthault au journal Sud Ouest. Toujours selon ce journal, trois nouvelles lignes pourraient être ouvertes : avec Marseille, Lyon et... Londres-Gatwick avec des prix concurrentiels à ceux de Ryanair. De leur côté, les élus charentais pourraient poursuivre leur mésentente sur le terrain judiciaire en raison d’une rupture de contrat de la part de Ryanair.