L’Association internationale du transport aérien (IATA) s’est déclarée plus optimiste concernant les pertes en 2010 des compagnies aériennes. Ses prévisions ont été divisées par deux avec des fortunes diverses selon que l’on s’appelle Air France, Lufthansa ou que l’on soit une compagnie d’Asie. Jeudi 11 mars, l’Association internationale du transport aérien (IATA)  a reconsidéré à la baisse les prévisions de pertes du secteur aérien. Désormais, elle table sur 2,05 milliards d’euros de déficits contre 5,6 milliards d’euros précédemment. « Nous diminuons nos prévisions de pertes de moitié, a déclaré Giovanni Bisignani, directeur de l’IATA. C’est encore une perte, il n’est pas encore l’heure de se réjouir, mais c’est très positif pour l’industrie du transport aérien ». Ce sont les industries aériennes européennes qui vont le plus souffrir en 2010 avec 2,2 milliards de dollars de pertes prévues. Rappelons que les estimations de pertes d’Air France pour son exercice comptable se clôturant le 31 mars prochain, sont de l’ordre de 1,3 milliards d’euros. Lufthansa, qui n’a plus à supporter des couvertures carburant plombant les comptes – ces couvertures ont disparues en même temps que la faillite de Lehman Brothers – devrait mieux s’en sortir avec un résultat d’exploitation attendu à la hausse. British Airways, qui a lancé un plan d’économies d’un milliard d’euros, a quant à elle tout à redouter des menaces de grève de son personnel navigant à partir du 20 mars prochain. L’Amérique du Nord n’est pas beaucoup mieux lotie avec des prévisions de pertes d’1,8 milliard de dollars. En revanche, les compagnies aériennes d’Asie-Pacifique et d’Amérique latine, devraient enregistrer des bénéfices cette année, selon l’IATA. Cette année, le trafic passagers devrait croître de 5,6 %, le trafic cargo de 12 %.