Le propriétaire de la low-cost britannique Virgin Atlantic Sir Richard Branson en a appelé à la Commission Européenne afin qu'elle bloque l'alliance stratégique prévue entre British Airways et American Airlines, alors même que l'IATA en appelle à plus de concentrations dans le secteur aérien afin de réduire les couts et d'augmenter la compétitivité de l'industrie. Pour Branson, l'alliance devrait être traitée comme une fusion, à l'instar de celle qui a eu lieu entre British Airways et Iberia la semaine dernière, créant l'une des plus grandes compagnies au monde avec plus de 400 avions capables de transporter près de 60 millions de passagers par an. L'alliance entre les deux compagnies basées de part et d'autre de l'océan Atlantique est en attente de la décision des autorités antitrust américaines. Et Branson menace de porter la dispute devant les tribunaux si la Commission ne lui donnait pas raison, traitant l'approche de cette dernière dans le dossier transatlantique de "mal dirigée et, pour être honnête, paresseuse". British Airways se défend en disant que l'alliance avec sa partenaire au sein de Oneworld sera bénéficiaire pour les passagers, car elle leur apportera une amélioration des connexions et des horaires, et note que sur 40 compagnies effectuant des vols transatlantiques, seule une (Virgin Atlantic) s'était plainte. De son côté American Airlines traite carrément Branson de marchand de peur. Mais Branson persiste, estimant que plusieurs compagnies parmi lesquelles Virgin Atlantic pourraient disparaitre si cette alliance était autorisée.