Il y a deux ans, un chauffeur de la STSA (service de transport et de service aéroportuaire), Samuel Sallaoui, a été licencié par son employeur, un sous-traitant de la compagnie aérienne française, pour avoir accepté des plateaux repas d’Air France contenant onze croissants, neuf sandwichs et quelques plats cuisinés. Il a demandé réparations mardi 13 avril auprès des Prud’hommes de Bobigny. L’affaire paraît démesurée. Samuel Sallaoui, 56 aujourd’hui, a été licencié pour faute grave il y a deux ans pour avoir accepté des plateaux repas de la part du personnel navigant de la compagnie Air France. Mardi 13 avril, il a porté l’affaire devant le conseil des Prud’hommes de Bobigny. Samuel était alors conducteur de car sur la base des Roissy Charles de Gaulle pour le compte de la société STSA (service de transport et de service aéroportuaire). Il a expliqué que ces plateaux repas (contenant 11 croissants, neuf sandwichs, des plats cuisinés et des yaourts selon son ancien employeur) avaient été « offerts », son avocate Me Céline Tulle, précisant que « ces denrées étaient destinées à être jetées ». Distribuer des denrées est une « pratique admise dans la profession » a-t-elle précisé, bien qu’interdite par le règlement de STAS. « C'était peut-être une pratique mais tous les salariés savaient qu'elle était contraire au règlement » a répliqué l’avocate de l’entreprise. Après quelques jours de mise à pied, le chauffeur a été licencié pour « non-respect des règles de sécurité et de sûreté » et pour « comportement de nature à nuire à la réputation de la société ». Samuel Sallaoui a réclamé 34 125 eurosde dommages et intérêts dans le cas où son ancien employeur le réintégrait dans la société et 84 000 euros d’indemnités dans le cas contraire. La décision sera rendue le 1er juillet prochain.