L’AEA (Association of european airlines) qui regroupe 36 compagnies européennes a demandé hier une « réévaluation immédiate » des restrictions de vol. L’IATA réclame l’ouverture d’ « au moins quelques couloirs aériens ». L’IATA (Association internationale du transport aérien) a annoncé lundi 19 avril l’ouverture « au moins de quelques couloirs aériens ». "Nous sommes assez avancés dans cette crise pour exprimer notre insatisfaction sur la façon dont les gouvernements ont géré la crise", a déclaré le directeur de l'IATA Giovanni Bisignani, lors d'une conférence de l'Association des journalistes professionnels de l'aéronautique et de l'espace (AJPAE) à Paris. "L'ampleur de cette crise est désormais plus importante que le 11-Septembre" a ajouté Giovanni Bisignani. L’AEA est la principale association des compagnies aériennes européennes. Constituée de 36 membres, dont des majors tels qu’Air France, British Airways, Lufthansa, Alitalia, Iberia,…, elle a demandé elle aussi en concert avec l’ACI (association des aéroports européens) de revoir à la baisse les mesures de restriction qui s’appliquent aux vols au-dessus du territoire européen. "Si les compagnies aériennes et les aéroports européens considèrent la sécurité comme une priorité absolue, ils s'interrogent sur la proportionnalité des restrictions de vol imposées actuellement", ont expliqué l'AEA et l'ACI. Eric Derivry, pilote de ligne d’Air France et porte parole du syndicat des pilotes de ligne (SNPL) a déclaré lundi 19 avril que si « le principe de précaution n’est pas contestable, le gouvernement aurait dû mettre en œuvre des moyens pour analyser la masse d’air au-dessus de nos têtes » en faisant notamment référence aux avions renifleurs capables de déterminer la densité en particules de silicates dans l’atmosphère. Ces particules sont minuscules puisque leur ordre de grandeurs est de quelques dizaines de microns (un micron équivaut à 0,001 millimètre).