La compagnie low cost a fait savoir mercredi 21 avril qu’elle ne remboursera aux passagers dont les vols ont été annulés par le nuage de cendres que le prix des billets. Les passagers en resteront donc pour leur frais pour les dépenses annexes (location voitures, repas , hôtels…). La Commission européenne vient de rappeler à l’ordre l’ensemble des compagnies aériennes en leur rappelant que les passagers avaient des droits, à savoir que la prise en charge des passagers en raison de l’annulation des vols (frais d’hôtels…) revenait à la compagnie qui leur avait vendu les billets. Ryanair ne l’entend pas de la même oreille en répliquant qu’elle ne rebourserait qu’à hauteur du prix du billet. Et pas plus ! Michaël O’Leary, l’emblématique patron de la low cost explique la position de la compagnie : "la compagnie considérerait toutes les demandes des passagers en vue d'une demande de remboursement de dépenses raisonnables justifiées par un reçu", mais que ce remboursement "serait limité au prix initial du billet payé par chaque passager". Il a comparé sa position aux voyageurs empruntant les « trains, cars et ferries » qui ne perçoivent dans des cas similaires que le montant du billet. Ryanair est habitué à ce genre de fronde même face aux autorités du secteur. A une question lui faisant remarquer que la Commission européenne pourrait lui provoquer des ennuis en divergeant de sa position, Ryanair réplique « "0h! bien, nous verrons bien ce qui va se passer". Elle a noté aussi que les passagers devaient s'adresser chacun à son autorité de régulation nationale du secteur aérien en cas de litige. Rappelons que Ryanair a décidé hier et aujourd’hui, le rapatriement de passagers - dont une part non négligeable de britanniques -  bloqués aux Canaries jusqu’à la seule ville de  Madrid. Cette escale dans la capitale espagnole lui évitait l’indemnisation des passagers pour leur immobilisation forcée aux Canaries. Michael O’Leary, bouillant patron de la low cost, a d’ailleurs comme à son habitude déclaré tout le bien qu’il pensait de cette mesure. Cette mesure européenne est selon lui « bizarre et sotte », car elle oblige des compagnies aériennes « à  débourser potentiellement des milliers d'euros en compensation pour des vols qui ont été payés vingt ou trente euros ».