Le premier vol commercial entre Bagdad et Londres assuré par Iraqi Airways depuis 20 ans a tourné au cauchemar, le président de la compagnie se voyant saisir son passeport et l'avion se retrouvant immobilisé au sol. Le cauchemar est en fait dû à la compagnie koweïtienne Kuwait Airways, qui a profité de l'arrivée de l'avion pour faire entrer en action ses avocats. Kuwait Airways clame en effet que la compagnie irakienne lui doit quelques 900 millions d'euros, une dispute qui date de la guerre entre les deux pays il y a vingt ans. Dix avions de Kuwait Airways avaient été volés quand les troupes de Saddam Hussein avaient envahi l'aéroport de la capitale en 1990. L'avocat de Kuwait Airways a tout d'abord essayé de faire saisir l'avion à son arrivée à l'aéroport de Gatwick, mais il n'a pas réussi car l'appareil appartient de fait à une société suédoise, Tor Air. Le Boeing 737-400 a tout de même été immobilisé. L'avocat s'en est ensuite pris au président d'Iraqi Airways, Kifah Hassan, et a fait saisir son passeport et tous ses documents de voyage afin de l'empêcher de quitter le pays. C'est le ministre irakien des transports, lui-même passager à bord du vol inaugural, qui a confirmé l'affaire. L'Irak avait déclaré que quatre des dix avions avaient été détruits par un bombardement des forces alliées en 1991, les six autres étant envoyés en Iran qui les avaient rendus au Koweït dés 1992.