Un avion de la compagnie aérienne Aeromexico reliant Paris à la capitale mexicaine a dû se poser au Canada, les Etats-Unis ayant interdit leur survol à cause de la présence à bord d'un passager recherché par les autorités américaines. Le vol 006 d'Aeromexico entre Paris – Charles de Gaulle et Mexico s'est posé dimanche à l'aéroport Pierre-Elliott Trudeau de Montréal. L'homme qui faisait l'objet d'un mandat d'arrêt aux USA a été extrait de l'avion et interpellé. L'autorité de sécurité des transports américaine (Transportation Security Administration, TSA) a refusé de livrer le moindre détail sur l'homme ou les raisons de son arrestation, conformément aux pratiques habituelles. Mais elle a rappelé que la possibilité pour les Etats-Unis d'interdire à un avion de survoler son territoire s'il présente un danger pour sa sécurité "est reconnue par de nombreux pays et conforme aux accords internationaux". Les autres passagers ont vu leur identité revérifiée, et l'appareil a pu reprendre son vol vers Mexico. L'incident pose une fois de plus la question de l'efficacité de la sécurité aérienne, en particulier du contrôle des passagers. Si l'homme interpellé au Canada représentait un danger pour la sécurité des Etats-Unis – on imagine qu'à 11 000 mètres d'altitude il ne peut s'agir que de terrorisme – alors pourquoi a-t-il pu embarquer à Paris? Ou bien, comme c'est fort possible, il s'agit d'une affaire de droit commun et les USA ont juste appréhendé un fugitif de la façon la plus simple, sans avoir à affronter des procédures judiciaires longues et coûteuses comme les extraditions. Dans ce cas, citer la sécurité du pays est quelque peu abusif…