Le secrétaire d'Etat aux Transports, Dominique Bussereau, a inauguré en personne, aujourd’hui jeudi, la nouvelle aérogare de Bordeaux-Mérignac entièrement dédiée aux compagnies low cost. Il s’agit de la troisième aérogare de ce type en France, après Lyon et Marseille, toutes deux inaugurées précédemment. Cette aérogare, a été baptisée « billi » (diminutif de Bordeaux illico). Elle devra permettre à l'aéroport girondin de développer son trafic low cost pour compenser la perte de passagers que va entraîner l’ouverture de la ligne ferroviaire à grande vitesse Paris-Bordeaux en 2016."Avec Bordeaux à 2 heures de Paris, si on veut pérenniser Bordeaux-Mérignac, la seule solution est de développer des nouveaux trafics", a insisté Dominique Bussereau, rappelant que "la carte de France et d'Europe est en train d'être modifiée par le TGV". La croissance de l'aéroport bordelais, sur la période 2003-2009, a été nourrie à près de 80% par le trafic à bas coût, a-t-il ajouté. D’où la nécessité pour l’aéroport bordelais de développer ce type de trafic. « L'objectif de l'aéroport est de capter 1 million de voyageurs low cost supplémentaires à l'horizon 2015 pour compenser des pertes estimées à 800.000 passagers avec l'arrivée du TGV », a de son côté précisé Jean-Luc Poiroux, directeur du développement commercial de Bordeaux-Mérignac. Dans la nouvelle aérogare, en service depuis le 26 mai et qui a nécessité un investissement de 5,5 millions d'euros, la redevance passagers est de 30% inférieure à celle d'une aérogare classique. L'aéroport compte compenser cette baisse de revenus en développant la consommation des passagers, invités à attendre leur vol au sein même de la zone commerciale de l'aérogare, "un système assez unique en France", a conclu M. Poiroux.