Le tout nouvel avion du président de la République, un A330-200, récemment doté d’un équipement dernier cri, a réalisé un premier vol test à Bordeaux. Le gouvernement rétorque à la polémique en déclarant que cet avion de 176 millions d’euros est une nécessité pour la cinquième puissance du monde. Une douche, une salle de réunion pouvant accueillir 12 personnes, 60 sièges classe Affaire, une chambre présidentielle, un système de cryptage des communications, un fuselage renforcé, un système anti-missiles. Pour le reste, on ne sait pas grand chose (secret défense ?). Le tout rentre facilement dans un Airbus A330-200, capable de relier les différents continents. Vous avez deviné ? La réponse de cette charade est le tout nouvel avion présidentiel de Nicolas Sarkozy. Sans baignoire sabot, tient à préciser le gouvernement, allusion faite à une information (erronée ?) parue dans le Canard Enchainé. « Et pourquoi pas un terrain de tennis, une piscine et même un terrain de golf! Soyons sérieux... » a rétorqué sur Europe 1 Dominique Paillet, porte-parole adjoint de l’UMP. Même sans piscine, le coût de ce bijou, de 176 millions d’euros, a attisé la polémique ces dernières semaines, surtout après l’injonction faite aux ministres de restreindre leur train de vie. Pour Luc Chatel, porte-parole du gouvernement, cet équipement correspond aux nécessités d’un président de la cinquième puissance mondiale : « Un certain nombre d'équipements sont liés à sa fonction, aussi bien en terme de communications, en terme d'espaces pour travailler, dialoguer avec ses collaborateurs ». Luc Chatel précise que la dépense de 176 millions d’euros a été compensée par la vente prochaine des deux petits A319, auparavant utilisés par la présidence. Insuffisants diront certains : chaque avion ne devrait rapporter que 20 petits millions d’euros. En France, la presse ironise volontiers sur le désir du président de vouloir briller autant que le luxueux Boeing 747-200B de Barak Obama, président des Etats-Unis. D’où le nom de baptême de cet avion, Air Sarko One, en référence au pendant américain, Air Force One. Enfin, deux Falcon 7Xs ont aussi été commandés pour les petits projets.