Une quarantaine d’étrangers, dont une vingtaine de Français étaient bloqués depuis 10 jours à potosi (Bolivie) par un mouvement de fronde de la part de paysans et mineurs. Entre vendredi soir 6 août et samedi 7 août, ils ont réussi à fuir la ville minière (et touristique) située à 4000 mètres d’altitude grâce à deux petits avions commerciaux affrétés au prix fort  par une agence bolivienne. Ils étaient une centaine de touristes dont une petite majorité de Français, bloqués depuis plus d’une semaine à Potosi, ville minière de 160 000 habitants situés à 4 000 mètres d’altitude en Bolivie. 40 d’entre eux (dont 20 Français) ont pu sortir de la ville après que la piste de l’aéroport ait été dégagée des nombreuses pierres disséminés par les grévistes boliviens et qu’ils aient obtenu l’autorisation de décollage auprès du comité de grève local. D’autres touristes ont pu eux aussi sortir de la ville en franchissant à pied les barrages. Il leur restait à faire trois bonnes heures de route (dans le cas où ils réussissent à se faire co-voiturer sinon davantage) avant de rejoindre la cité la plus proche, la ville administrative de Sucre. On ne savait toujours pas combien de touristes restaient bloqués à Potosi dimanche. Les grévistes réclament du gouvernement bolivien davantage d’investissement, dont un aéroport, une cimenterie, une route qui desserve la ville. La région de Potosi est l’une des plus riches en ressources naturelles, avec notamment du lithium, mais c’est aussi celle où la population reste la plus pauvre. La vieille ville de Potosi fait partie de la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.