L’aménagement du nouvel A330 du président Nicolas Sarkozy termine les derniers aménagements. Sa livraison est prévue d’ici un mois, fin octobre-début novembre. La transformation de l’Airbus A330 de 324 sièges en  avion présidentiel « Air Sarko One », comme l’a baptisé malicieusement la presse en référence à l’Air Force One de Barack Obama coûtera 156 millions d’euros hors taxes. Les aménagements plus ou moins top secret se terminent. Salle de réunion pouvant accueillir 12 personnes, moyens de communication hyper sophistiqués, une douche, 60 sièges classe Affaire, une chambre présidentielle avec un lit « en biais », un système de cryptage des communications, un fuselage renforcé, un système anti-missiles. Mais pas de fumoir ou de baignoire, a démenti l’Elysée. Ce dernier point est d’ailleurs tenu top secret, car le dévoiler permettrait aux adversaires tentés par une telle idée de mieux les guider vers le point faible de la technologie mise en place. Le dernier coup de pinceau du fuselage en blanc avec des liserés tricolores n’est pas encore effectués. Il sera la dernière patte des hommes de maintenance de Sabena Tecnics qui gère la transformation. L’avion qui sera basé à Evreux, dans l’Eure à l’Ouest de Paris, ne décollera plus de Villa-Coublay, la piste s’avérant trop courte pour un appareil de cette taille, mais d’Orly. Cela signifie qu’à chaque sortie aérienne du président, Air Sarko One sera pré-acheminé sur la piste d’Orly, soit un saut de puce d’une petite centaine de kilomètres. A noter que la chancelière Angela Merkel aura elle aussi un nouvel appareil présidentiel ou plutôt deux en 2011, puisqu’elle a commandé deux A340 d’un rayon d’action de 16 000 km, l’A330 n’atteignant quant à lui que 14 000 km de rayon d’action. Il sera malgré tout suffisant pour relier sans escale Paris à Tokyo, Lima ou Djakarta. Alors qu’auparavant les A319 achetés flambant neuf sous l’ère de la cohabitation Chirac-Jospin (et qui seront revendus) nécessitaient des escales  répétées.