Dans un entretien accordé à Webmanager Center, le Pdg de Tunisair, Nabil Chettaoui, affirme son soutien à Mauritania Airways, dont la compagnie tunisienne détient 51%. Au moins à moyen terme, Tunisair ne se désengagera pas du capital de la compagnie privée mauritanienne. Nabil Chettaoui s’est voulu rassurant sur l ‘avenir de la petite compagnie : "Il est prématuré de pouvoir évaluer définitivement la rentabilité de l’investissement à moyen et long termes. Nous ne pouvons condamner la compagnie aérienne mauritanienne à cause de deux exercices déficitaires." Nabil Chettaoui ne s'est tout de même pas trop avancé et n'exclut pas de se désengager, "si les choses perduraient". Ce sont des propos tenus par Nabil Chettaoui au cours de l’assemblée générale de Tunisair début novembre qui avait fait craindre le pire pour Mauritania Airways. Il envisageait une sortie de capital pour Tunisair et ce d’autant plus si l’Etat mauritanien ouvre une nouvelle compagnie aérienne, comme le laisse croire certaine information. Mauritania Airways, créée il y a 3 ans avec des capitaux mauritaniens et tunisiens, accuse cette année un déficit de plus d’un million d’euros. Et suite à l’accident d’un de ses appareils, survenu il y a quelques mois sur le tarmac de l’aéroport de Conakry, en Guinée, les problèmes se sont accentués. Ses pilotes se sont mis en grève le 11 novembre pour réclamer le paiement des salaires du mois d’octobre et le règlement des indemnités dues au titre des vols effectués pendant la nuit. Opérant avec un ATR 42-300 et deux Boeing 737-700, Mauritania Airways propose actuellement des dessertes domestiques et africaines (Sénégal, Mali, Maroc, Côte d’Ivoire, Guinée), mais aussi en France (Paris) et en Espagne (Las Palmas et les îles Canaries).