Brian Lenihan, le ministre des finances irlandais a annoncé la baisse de 70 % de la taxe passagers afin de supporter le tourisme dans le pays. Ce mouvement suit celui d’Amsterdam qui l’a supprimé mais va à l’inverse de l’Allemagne qui vient de l’augmenter au 1er janvier 2011. La taxe passagers en Irlande passe donc de 10 à 3 euros à partir du 1er mars 2011. Brian Lenihan, le ministre des finances a prévenu que cette taxe pourrait de nouveau grimper l’année prochaine si l’effet bénéfique attendu sur le transport aérien et l’afflux de touristes ne se faisaient pas sentir. Les compagnies aériennes sont donc implicitement priées de faire des billets pas chers à destination de l’Irlande. Deux stratégies différentes se distinguent  en Europe. Il y a ceux comme l’Irlande qui baissent drastiquement leurs taxes ou l’annulent purement et simplement comme Amsterdam, l’Espagne, la Belgique, la Hollande où la Grèce. Et il y a ceux qui l’augmentent comme la France ou Allemagne (fortement) qui l’a porté à 8 euros pour les vols courts, 25 euros pour les moyen-courriers et 45 euros pour les long-courriers décollant de son territoire. En pays germanique, elle a aussi déclenché la colère de Germanwings (parti s’installer de Cologne vers Maastricht en Hollande) ou de Ryanair qui va annuler en Allemagne 34 routes, soit 414 vols hebdomadaires. En France, la loi de finance rectificative pour 2010 propose une légère hausse de cette taxe sur les passagers à 11,5 euros pour les aéroports de classe 1 comme Charles de Gaulle (+1,5 euro), et à 12 euros pour les aéroports de classe 3 en province. En Irlande, Aer Lingus, CityJet et Ryanair s’étaient officiellement opposés à la taxe à 10 euros. Ryanair a donc applaudi à cette nouvelle politique même si elle a fait savoir qu’elle aurait trouvé plus juste la simple disparition de cette taxe passagers.