La compagnie aérienne low cost Ryanair menace de ne plus délivrer de carte d'embarquement à l'aéroport, une conséquence directe du jugement espagnol qui lui interdisait de faire payer ce service. La compagnie à bas coûts irlandaise a décidé mardi de faire appel du jugement d'un tribunal de Barcelone, qui a déclaré illégal le paiement de 40 euros exigés des passagers qui n'avaient pas imprimés eux-mêmes leur carte d'embarquement. Et elle explique qu'en cas d'échec de cet appel, elle serait forcée de ne plus proposer l'impression payante de cette carte d'embarquement à l'aéroport, et que les clients qui n'en seraient pas munis seraient alors empêchés d'embarquer. Ces passagers refoulés seraient alors obligés de réserver un autre vol plus tard, au tarif du jour. L'argument de Ryanair n'a rien de surprenant, chaque demande d'exception de la part de ses passagers (on se souvient du cas des violonistes) étant systématiquement refusée, tout client ayant explicitement déclaré avoir lu les conditions de vol et de tarifs – parmi lesquels figurent l'impression de la carte - avant l'achat de leur billet. Pour résumer: le client a signé un contrat, il doit s'y soumettre ou payer des pénalités. Et la low cost explique que si son appel est rejeté, elle serait forcée d'engager de nombreux agents pour les 1% de ses passagers distraits ou qui ont décidé de ne pas imprimer leur carte d'embarquement, empêchant du même coup la fluidité de l'embarquement pour les 99% restants. Nulle date n'a été fixée pour le jugement en appel.