Selon son directeur général, Mohammed Hout, la compagnie aérienne libanaise, Middle East Airlines, aurait enregistré 7 à 8 millions de dollars de perte suite au renversement du gouvernement Hariri par le Hezbollah. La chute de Saad Hariri le 12 janvier dernier et la crise politique qui s’en ait suivi semblent avoir eu d’importantes répercussions pour la compagnie libanaise. Celle-ci déplore en effet une perte de 7 à 8 millions de dollars rien que pour le mois de janvier. Une perte qui serait due notamment aux appels de certains pays arabes à différer les voyages aux pays du cèdre. L’Arabie Saoudite, notamment, avait déconseillé dès le 23 janvier à ses ressortissants de se rendre au Liban, en attendant que le calme revienne. Saad Hariri a été démis de ses fonctions de Premier ministre le 12 janvier dernier, suite à la démission des ministres du Hezbollah, hostile à l’enquête du tribunal spécial pour le Liban chargé de juger les responsables de l’assassinat de l’ex-premier ministre et père de Saad, Rafic Hariri. La désignation de Najib Mikati, soutenu par le Hezbollah, pour former un nouveau gouvernement a poussé des milliers de partisans des Hariri dans les rues de Beyrouth et Tripoli, ces derniers jours. Middle East Airlines auraient donc enregistré ses plus importantes pertes depuis le conflit israélo-libanais de juillet 2006, lorsque l’aéroport de Beyrouth fut fermé. A l’époque, la compagnie avait perdu près de 35 millions de dollars. Malgré tout, Mohammed Hout a tenu à préciser que les prix des billets ne changeraient pas dans les semaines à venir et notamment que Middle East Airlines ne répercuterait pas la hausse du prix du pétrole.