Après plusieurs polémiques et une rencontre entre les responsables du transport aérien des deux pays, la compagnie aérienne Air Mali s’est de nouveau vu autoriser à atterrir dans la capitale sénégalaise. Les relations semblent s’être détendues entre les deux pays ouest-africains. Elles n’étaient en effet pas au beau fixe depuis que les Sénégal a pris la résolution d’interdire les vols d’autres compagnies que Sénégal Airlines entre Dakar Yoff et les capitales de la sous-région. Mais suite à la menace des autorités maliennes de prendre la même mesure à l’égard de la nouvelle compagnie au départ de Bamako, Dakar a mis de l’eau dans son vin et envoyé un négociateur à Bamako. L’interdiction est donc désormais levée pour Air Mali, ce qui n’est pas encore le cas pour Air Burkina et Brussels Airlines, elles aussi concernées par l’interdiction. Au Burkina-Faso, on espère une résolution rapide. En effet, le transporteur burkinabais a adopté la même tactique qu’Air Mali, en faisant prévaloir les accords sous-régionaux et en menaçant d’adopter la même politique que le Sénégal. Ainsi dans interview accordée au site d’informations Seneweb.com, son directeur général se veut rassurant : « Au niveau d’Air Burkina, nous militons pour la concurrence. Mais, bien entendu, il faut que cette concurrence soit saine et pas déloyale. (…) Je suis sûr également qu’avec elle, nous allons pouvoir nouer un partenariat comme celui que nous avions de par le passé avec Air Sénégal. » En revanche pour Brussels Airlines, la situation est plus compliquée. Fin janvier, les responsables du transport au Sénégal affirmaient que l’accord aérien entre les deux pays n’ayant jamais été signé, l’interdiction faite à la compagnie belge de continuer à relier trois capitales africaines au départ de Dakar n’a rien d’illégale.