La compagnie aérienne Spanair étudie le nouveau scénario, intervenu après l’arrivée de l’AVE, le train à grande vitesse espagnol entre Madrid et Valence ainsi que l’abandon programmé de cette ligne par Ryanair et Iberia. La concurrence de l’AVE qui relie Madrid et Valence en une heure et demie (contre 45 minutes pour un temps de vol, mais auquel il faut ajouter les temps d’embarquement, débarquement et les déplacements) bouscule la stratégie de compagnies aériennes installées sur ces lignes. Spanair envisagerait dans un premier temps de baisser la fréquence de ces vols en période hivernale entre les deux villes de trois rotations du lundi au vendredi à deux rotations, et de deux rotations en fin de semaine à une rotation. Spanair avait aussi prévu de réduire sa fréquence pour la période estivale, mais l’abandon de cette liaison par Ryanair  à partir du mois d’avril et d’Iberia a changé sa stratégie. Car la concurrence ne se jouerait plus entre 4 compagnies mais seulment deux avec Air Nostrum.  Selon une source proche de Spanair, la compagnie espagnole fondée en 1986, réfléchirait donc sur l’opportunité d’augmenter ses fréquences pour cette période estivale. Elle estime qu’il existe un marché réel malgré la nouvelle connexion ferroviaire : ce sont les personnes qui voyagent vers Madrid (ou en reviennent) pour continuer un vol en partage de codes, ce que fait Spanair, compagnie membre de Star Alliance, pour des destinations comme New York, Bangkok, Washington. Spanair estime aussi qu’il y aura toujours des voyageurs, qui par plaisir, commodité ou passion,  préféreront se déplacer par voie des airs plutôt que par train.