Le ministère français des Affaires étrangères a levé ses restrictions de voyage vers les villes côtières tunisiennes et l'île de Djerba, à la grande satisfaction des tours opérateurs et du ministre tunisien du tourisme qui le demandaient depuis plusieurs jours. Samedi, le quai d'Orsay a levé ses restrictions de voyage sur des villes côtières tunisiennes (Monastir, Hammamet, Sousse, etc.) et l'île de Djerba, mais continue de déconseiller aux voyageurs de se rendre dans l'intérieur du pays. Sur le site web du ministère, il est tout de même recommandé de « faire preuve de vigilance quand ils quittent leur hôtel, d’adopter la plus grande réserve, d’éviter de se mêler à toute forme de rassemblement et de respecter le couvre-feu instauré sur l’ensemble du territoire de minuit à 4h00». L’Angleterre et l’Allemagne ont pris la même décision, en y ajoutant Tunis. Les tours opérateurs français, par la voix du Ceto, se sont félicités de cette décision. Ils ont annoncé que « les voyages vont reprendre en fonction de conditions opérationnelles aériennes et terrestres ». AS Voyages a décidé de relancer, dès aujourd’hui (14 février), des voyages à destination des zones balnéaires en Tunisie, dans toutes les agences Selectour et Afat Voyages. Pour Fram, le prochain départ aura lieu le dimanche 20 février, même si le voyagiste ne s’attend pas à remplir son avion ce jour-là. Face aux troubles en Tunisie qui ont conduit à la chute de l'ancien président Zine El-Abidine Ben Ali, le ministère des Affaires étrangères avait demandé à la mi-janvier de différer les voyages non urgents. Cette recommandation avait entraîné le retour anticipé de quelque 9.000 vacanciers français et la suspension des départs. Depuis, les voyagistes ont enregistré une chute vertigineuse des réservations et craignent que les Français continuent de se détourner de la destination. Certains professionnels s'attendent ainsi à perdre entre 30% et 50% de clients en 2011.