Alors que les tours opérateurs reprennent dès demain leurs voyages en Egypte, en Libye, Paris recommande à ses ressortissants de quitter certaines régions, dont la Cyrénaïque à l’Est et le Sahara. Dans le même temps, Rome déconseille tout voyage dans le pays et Lisbonne organise le rapatriement des Portugais. Suite à la dégradation de la situation en Libye et aux nombreuses manifestations à Benghazi et Tripoli, les premiers messages de prudence aux voyageurs se multiplient. Comme lors des événements en Tunisie et en Egypte, le ministère français des Affaires Etrangères recommandent de limiter les déplacements. Ainsi, la région de la Cyrénaïque (l'Est du pays) est déconseillée par le Quai d'Orsay depuis hier, mais pas la capitale, Tripoli, vers laquelle Air France devait rouvrir un vol fin mars. Le Bahreïn et le Yémen, en proie aussi à des mouvements de contestation, sont déconseillés aux voyageurs. L’Italie, quant à elle, a déconseillé aujourd'hui "tout voyage" en Libye en raison des "manifestations qui se déroulent ces jours-ci dans diverses villes du pays" et qui sont violemment réprimées. Elle recommande de ne pas demander un visa de tourisme pour des voyages d'affaires et rappelle que pour des raisons de sécurité liées au risque d'enlèvement, les autorités libyennes ont dans le passé interdit ou déconseillé, durant certaines périodes, quelques itinéraires dans le Sahara. Le Portugal a, pour sa part, décidé de rapatrier ses ressortissants. Le gouvernement a annoncé lundi l'envoi d'un avion militaire C-130 qui devrait atterrir dans les prochaines heures à Tripoli pour rapatrier des Portugais et des citoyens d'autres pays de l'Union européenne (UE).