Depuis ce week-end, la Turquie et la Tunisie tentent d’organiser l’évacuation de leurs ressortissants vivant en Libye, suite à la montée de la violence qui accompagne les manifestations dans ce pays. Les compagnies aériennes affrètent des avions à Tripoli, tandis que l’aéroport de Benghazi serait fermé depuis le milieu d’après-midi. La situation semble de plus en plus confuse en Libye où de nombreuses manifestations contre le régime de Mouammar Kadhafi ont été réprimées violement. Les affrontements auraient faits plus de 200 morts selon l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW). Face à cette montée de la violence, les travailleurs tunisiens se sentent particulièrement visés et fuient la Libye depuis ce week-end par tous les moyens, bus, voitures et avions. Le régime tunisien tente d’organiser ses retours volontaires avec l’aide des compagnies aériennes. Tunisair et Libyan Airlines auraient affrété, chacune, deux vols aujourd’hui au départ de Tripoli et à destination de Tunis. Sevenair quant à elle assure toujours sa ligne Tripoli – Sfax. Après plusieurs vols de Turkish Airlines effectués samedi et dimanche, un avion de la compagnie aérienne turque s'est vu refuser lundi matin l'atterrissage à l'aéroport de Benghazi, selon l'Agence de presse turque "Anatolie". Selon France Info, la deuxième ville du pays, au cœur de la contestation depuis mardi dernier, serait tombé aux mains des manifestants et l'aéroport serait fermé. Le ministère des Affaires étrangères turcs a indiqué que des vols supplémentaires seront programmés pour évacuer quelque 3.000 citoyens turcs de Libye.