Des traces infimes de contamination nucléaire ont été trouvées sur des passagers en provenance du Japon, de plus en plus d'aéroports dans le monde testant les vols en provenance du pays où plane toujours la menace d'une catastrophe nucléaire. Si les compagnies aériennes Lufthansa et Air France ont été les premières à tester leurs avions et leur personnel navigant revenant du Japon, où la centrale nucléaire de Fukushima n'est toujours pas stabilisée après le tremblement de terre et le tsunami qui ont dévasté le nord-est du pays le 11 mars 2011, de plus en plus d'aéroports ont commencé à tester les voyageurs. Les taux de radioactivité autour de la centrale étaient légèrement en baisse vendredi matin, à 279,4 microsieverts par heure contre 292,2 la veille au soir. A Séoul, des traces de contamination ont été trouvées sur un Japonais qui vivait dans la région de Fukushima, mais elles étaient limitées à ses vêtements. Les autorités sud-coréennes ont déclaré qu'il présentait un taux supérieur à un microsievert, alors qu'elles considèrent que le taux normal dans l'atmosphère ne doit pas dépasser 0,3 par heure. Deux autres personnes ont également dépassé la norme, mais dans les trois cas les taux enregistrés ne présentaient aucun risque médical. Dans la capitale taïwanaise Taipei, 25 personnes en provenance de plusieurs villes japonaises auraient présenté des taux de radioactivité "légèrement supérieurs à la normale", encore une fois sans risque médical. Aux Etats-Unis où passagers et fret sont tester dans de nombreux aéroports, quelques alertes ont été déclenchés par des cargaisons ou dans des avions, par exemple sur un vol American Airlines à Dallas, mais dans chaque cas les officiels ont déclarées qu'elles étaient soient normales, soient dues à des cargaisons médicales. Rien en revanche n'a été trouvé sur les avions de Continental Airlines ou United Airlines, qui opèrent 183 vols par semaine vers le Japon. Environ 580 000 alertes similaires avaient été enregistrées dans le pays l'année dernière. Mais le gouvernement fédéral a quand même décidé d'envoyer de nouveaux équipements à Hawaï, en Alaska et à Guam.