Bien qu’il ne soit pas question pour la France d’organiser le rapatriement de ses ressortissants, des opérations ont de fait commencé depuis le début de la semaine. Elles sont organisées par la force Licorne qui tient l’aéroport d’Abidjan. La France dispose à Abidjan d'une force de 1.700 hommes qui vient en appui de la Mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci). Ils ont en charge notamment l’aéroport Houphouët Boigny où de nombreux étrangers ont été regroupés. Près de 1.100 d’entre eux dont de nombreux Français, ont déjà quitté Abidjan depuis dimanche et été acheminés vers le Sénégal, le Togo ou le Ghana. Mais Paris n’organise pas pour l’instant d’évacuation générale. Avant les premiers départs, le Quai d'Orsay évaluait à 11.800 le nombre de Français à Abidjan, dont 7.300 possèdent la double nationalité. Le Liban a, pour sa part, mis en place un système de rapatriement de ses ressortissants qui devrait être opérationnel dans les heures à venir. Ils seront évacués vers Accra au Ghana où ils seront pris en charge par des avions de la compagnie régulière libanaise, Middle East Airlines. La communauté libanaise en Côte d'Ivoire est estimée à près de 80.000 personnes. Depuis près d’une semaine, les combats font rage à Abidjan, la capitale économique de Côte d’Ivoire, entre les forces d'Alassane Ouattara, président reconnu par la communauté internationale, et celles de son rival Laurent Gbagbo. Ce dernier est réfugié depuis plusieurs jours dans sa résidence, mais refuse de se rendre.