Si l'arrestation du président sortant Laurent Gbagbo peut permettre d'envisager un retour au calme en Côte d'Ivoire, de nombreux étrangers continuent de fuir le pays depuis l'aéroport d'Abidjan, parmi lesquels des Marocains, Tunisiens, Libanais ou Français. Le lundi 11 avril 2011 a été marqué par la fin de la crise politique ivoirienne, le président élu Alassane Ouattara annonçant l'arrestation de son rival. Mais pour les étrangers, l'exode continue via l'aéroport de la capitale économique du pays, toujours sécurisé par les forces françaises. Ainsi hier deux avions militaires marocains ont quitté Abidjan vers Dakar au Sénégal avec 162 Marocains et une vingtaine de Français à bord. Dimanche déjà un de ces C130 Hercules avaient permis le départ de 92 ressortissants mais aussi de dix Libanais, tandis que des avions français en évacuaient vingt autres depuis la base de Port Bouet près de l'aéroport. Un avion de la compagnie aérienne Tunisair s'est également posé hier à Abidjan pour permettre le rapatriement de 45 Tunisiens. Au Liban, c'est un appareil de la compagnie nationale Middle East Airlines qui s'est posé lundi avec 244 passagers en provenance d'Abidjan, un deuxième arrivant du Ghana avec le même nombre de voyageurs, la plupart ayant fui la Côte d'Ivoire. La compagnie charter libanaise Med Airways a par ailleurs annoncé la poursuite de ses navettes entre Abidjan et Accra "jusqu'à la fin de la crise", des vols qui lui ont permis d'évacuer environ 200 Libanais. Rappelons qu'Air France a repris ses vols entre Paris et Abidjan vendredi soir, les militaires français annonçant le lendemain la "reprise des vols commerciaux". Pas encore d'annonce de Brussels Airlines, dont les vols sont suspendus jusqu'au 17 avril inclus, ni de Royal Air Maroc. Les vols de la compagnie Air Ivoire à destination de Paris et Marseille sont toujours suspendus eux aussi.