L'Iran a décidé de cesser le ravitaillement des avions européens, en représailles à une mesure similaire frappant les appareils iraniens en Europe depuis l’automne dernier, suite au renforcement des sanctions économiques à l’encontre du régime d’Ahmadinejad dans le dossier du nucléaire. Le torchon brûle et le kérosène ne coule plus entre l’Iran et l’Europe. Après s’être vu interdit de ravitaillement de ses avions dans plusieurs aéroports européens, l’Iran a décidé le 13 avril d’appliquer la même mesure aux avions européens atterrissant sur son sol. Pour l’instant on ne sait pas quand cette mesure entrera en service, ni quelles compagnies aériennes sont concernées. Mais on peut penser qu’Austrian Airlines, Lufthansa, British Midland Airways (bmi), KLM ou encore Alitalia, qui desservent la capitale iranienne, pourraient être impactées. Les principales compagnies pétrolières occidentales ont progressivement cessé depuis l'automne dernier de ravitailler les appareils iraniens dans les aéroports européens. Après Shell, BP ou Q8 à l'automne, l'autrichien OMV a annoncé le 25 mars la fin de ses livraisons de kérosène à Iran Air, tandis que le français Total prenait la même décision sans l'annoncer. Cet embargo oblige désormais les avions iraniens desservant les principales capitales européennes à effectuer une escale technique dans des aéroports où ils peuvent encore se ravitailler, notamment à Prague ou Budapest où opèrent des pétroliers russes qui refusent de suivre les sanctions occidentales.