Dans sa lettre d’intention en vue de renouveler son accord de prêt avec le Fond monétaire internationale (FMI), le gouvernement roumain n’a finalement pas inclus Tarom, la compagnie aérienne nationale, parmi les entreprises qu’il compte privatiser. Tarom restera une entreprise nationale. Contrairement à la demande du FMI qui voulait que la Roumanie trouve un investisseur stratégique pour sa compagnie aérienne d’ici avril, le gouvernement ne l’a finalement pas incluse dans sa liste de sociétés à privatiser. Selon sa lettre d’intention publiée lundi 9 mai, il se contentera de vendre une petite partie de ses actions. Le gouvernement roumain justifie cette décision par le retour progressif à l’équilibre de sa compagnie aérienne. Alors qu’en 2009, Tarom enregistrait 21 millions d’euros de perte pour 176.000 euros de bénéfice, elle aurait atteint 387 millions d’euros de bénéfice en 2010. Un montant à peu près égal à ses dépenses, selon Mediafax. A la tête d’une flotte de 26 appareils, la compagnie membre de l’alliance SkyTeam dessert 53 destinations en Europe, Afrique et au Moyen-Orient, et a transporté 2,2 millions de passagers en 2010. En contrepartie de ses aides financières, le FMI demande généralement aux pays de se séparer d’une partie de leurs entreprises d’état, dont leurs compagnies aériennes et leurs aéroports. Ainsi, il a récemment imposé au Portugal de privatiser TAP Portugal, ce qui devrait être fait au cours de l’été.