L’association internationale du transport aérien (IATA) a décidé de suspendre l’accès à son système de réservation à la compagnie aérienne du Zimbabwe, suite au non-règlement de sa dette. Air Zimbabwe s’enfonce encore un peu plus dans la crise. En effet, l’IATA a demandé dimanche à l’ensemble des agents de voyage de "cesser immédiatement toutes les opérations de billetterie et de remboursement" pour la compagnie aérienne, ce qui l’empêche pratiquement de vendre des billets en dehors de son pays. Cette mesure fait suite au non-règlement d’une dette qui s’élève à 28.000 dollars. Air Zimbabwe a de suite entamé des négociations avec l’IATA. Mais la compagnie risque d’avoir du mal à honorer ses remboursements. Déjà criblée de dettes (en décembre 2011, ses dettes cumulées étaient estimées à 64 millions de dollars), elle a de plus dû faire face à de nombreuses grèves de ses pilotes au cours des six derniers mois. Devant le montant de la facture pour chaque jour de grève (environ 500 000 dollars, selon The Herald), elle a cédé et leur a accordé le paiement de leurs arriérés de salaires. Mais ce mouvement a encore plus fragilisé la compagnie. Face à ces difficultés, Air Zimbabwe, qui opère une flotte vieillissante de dix-sept appareils, a peu à peu réduit ses dessertes et n’assure plus que 18 lignes au lieu de 25. Une situation qui profite aux autres compagnies aériennes africaines notamment Ethiopian Airlines, Kenya Airways et South African Airways (SAA), mais aussi Air France, KLM, Austrian Airlines, Egyptair, Swiss, Bulgaria Air, Qantas Airways, Emirates Airline et Lufthansa qui pourraient bientôt desservir à nouveau Harare.