Les compagnies aériennes et aéroports européens prévoient un retour complet à la normale ce jeudi matin, la menace du nuage de cendres en provenance du volcan islandais Grimsvotn ayant disparu de l'espace aérien européen. Le soupir de soulagement des compagnies aériennes était clair hier après l'annonce d'une pause dans l'éruption du volcan Grimsvotn et la prévision par Eurocontrol d'une dissipation totale du nuage d'ici l'aube. Tous les vols ont repris en Allemagne, où la fermeture pendant quelques heures des aéroports de Berlin, Hambourg, Brême et Lübeck a conduit tout de même à l'annulation de plus de 400 vols. Et si certains prévenaient hier de possibles perturbations après la détection de cendres dans le nord-ouest de la Pologne, l'aéroport de Varsovie annonce ce matin un programme de vol normal dans tout le pays. En France, la DGAC a confirmé que l'espace aérien de l'hexagone ne sera pas fermé, l'impact de l'éruption étant limitée à quelques retards sur les vols transatlantiques. La low cost Ryanair a par ailleurs crié victoire hier, les autorités britanniques reconnaissant que la "zone rouge" était à la "mauvaise place" alors que sa présence annoncée au-dessus de l'Ecosse avait conduit à l'annulation de près de 500 vols. British Airways avait tout comme Ryanair effectué son propre vol de test sans trouver trace de cendres sur l'appareil, et rejoint le concert de critiques envers l'action préventive de l'Autorité de l'Aviation Civile. L'éruption du Grimsvotn était la plus forte depuis 1873, plus forte même que celle de l'Eyjafjöll qui avait conduit à l'annulation de 100 000 vols en avril 2010. Il ne sera considéré comme dormant à nouveau qu'après trois mois de calme.