Air Madagascar, compagnie aérienne toujours inscrite sur la liste noire de l’Union européenne,  va pouvoir souffler un peu suite à la levée, vendredi 10 juin,  de la suspension d’émission de billets via le BSP (Billing and settlement). C’est un signe encourageant pour la compagnie malgache, que l’Association international du transport aérien (IATA) autorise à nouveau l’émission de billets via le BSP, qui représente un moyen d’effectuer une vente directe. Pendant un mois et demi, la compagnie s’en était arrangée en utilisant un autre réseau d’émissions de billets, mais plus long et que les agences de voyage n’étaient pas toujours motivées à suivre, alors que 35 % de la vente des billets proviennent de France. La période noire n’est pas pour autant terminée. La compagnie reste toujours sous le coup d’une inscription sur la liste noire européenne.  Pour se sortir de ce mauvais pas, Air Madagascar a annoncé dans un communiqué du 9 juin, qu’un des Boeing 767-300, « objet d’une interdiction d’opérer en Europe depuis le 21 avril 2011, sera très prochainement remis à son propriétaire et ne figurera plus dans la flotte d’Air Madagascar ». La compagnie va poursuivre l’affrètement d’avions d’autres compagnies autorisées à voler en Europe, mais son objectif avoué reste  que ces vols « soient effectués par ses propres avions. » La solution aujourd’hui temporaire d’utiliser un Boeing 767 d’Air Italy a d’ailleurs un coût : 5 000 euros de l’heure, selon des employés d’Air Madagascar qui s’en sont inquiétés après de l’Etat, actionnaire principal de la compagnie. Selon eux, les frais de location s’élèvent à 475 000 dollars par mois. « Nous vivons au jour le jour. Nous ne faisons même plus de plan pour le moyen terme. Ce qu’il nous fait, c’est une solution immédiate » , affirment-ils.