Corsairfly estime que les autres compagnies aériennes desservant Madagascar, ont besoin qu’Air Madagascar soit en bonne santé. Vincent Desobry, représentant Corsairfly à Madagascar, estime qu’il faut une compagnie aérienne issue de l’île en bonne santé. Ce sera bénéfique pour les autres compagnies, qui restent dépendantes du niveau de service de l’aéroport, et d’autre part, parce qu'elles ne peuvent assurer elles-mêmes les dessertes régionales. « Ce n'est pas notre vocation de faire des vols internes. Nous achetons des sièges auprès de Air Madagascar. En outre, nous avons des contrats avec Air Madagascar pour les services à l'intérieur tel que le personnel au sol, le magasin de stockage ou encore le chargement », explique-t-il. Dans le cadre du concept des îles Vanille où une quinzaine de compagnies aériennes se sont entendues ces derniers jours pour favoriser la visite par les touristes d’une combinaison d’îles du sud-ouest de l’océan Indien, il a fait entendre qu’il n’était pas possible de se passer d’une compagnie régionale, et que le choix de Corsairfly s’était porté sur Air Madagascar. « C'est le pivot central de notre stratégie, " plan take off "», a-t-il expliqué. Ce plan de restructuration de Corsairfly, adopté en mars dernier, prévoit entre autres choses de recentrer le réseau de la compagnie sur les îles de Guadeloupe, Martinique, la Réunion, Mayotte et Madagascar. Le soutien de Corsairfly, du groupe Nouvelles Frontières, elle-même filiale du numéro 1 européen du tourisme, le groupe TUI, est une autre bonne nouvelle pour Air Madagascar, qui vient de se faire à nouveau autoriser la vente directe de billets via le réseau BSP de l’IATA. La compagnie malgache reste malgré tout toujours sous le coup d'une interdiction de vol vers l'Europe avec sa propre flotte, ce qui l'oblige à louer cher des avions d'autres compagnies pour ces destinations.