Il semblerait que la Chine ait mis à exécution ses menaces contre l’Union Européenne et la mise en place des quotas de droits à polluer en bloquant la finalisation d’un contrat de plusieurs milliards de dollars entre Hong Kong Airlines et Airbus pour l’achat d'A380. Depuis plusieurs mois, Pékin se rebelle contre le marché européen des droits à polluer qui entrera en vigueur en janvier 2012, refusant que ses compagnies y soient assujetties. Fin mai, elle en était arrivée à menacer l’avionneur européen Airbus. Et il semblerait que ce soit chose faite aujourd'hui. En effet, selon Reuters, la transaction entre Hong Kong Airlines et Airbus pour l’acquisition d'A380, un contrat de plusieurs milliards de dollars portant sur dix appareils, qui aurait dû arriver à terme mardi dernier, serait bloquée par Pékin.  De plus la compagnie chinoise n’a fait, contrairement à ce qu’elle avait communiqué, aucune annonce sur ses commandes au cours du Salon du Bourget. A partir de 2012, les 4000 compagnies aériennes qui desservent l’Europe, seront soumises à un système de quotas pour leurs émissions de gaz à effet de serre. Un système qui ne plait guère aux compagnies chinoises (Air China, China Eastern Airlines, China Southern Airlines, Hong Kong Airlines et Hainan Airlines), lesquelles le dénoncent comme contraire au droit international. Ces mesures sont en effet appliquées à toutes les compagnies aériennes frayant dans le ciel européen, sans que l’UE n’ait consulté ses partenaires internationaux. Les Chinois ne sont pas les seuls à s’insurger contre ce système. Ainsi, aux Etats-Unis, American Airlines, Continental Airlines et United Airlines ont intenté une action en justice en décembre dernier.