Alors que l’annonce d’un vol direct entre Paris et Mayotte avait suscité beaucoup d’espoir de voir les prix des billets baisser, les dernières annonces d’Air Austral et de la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) sur le prix du carburant laissent planer un sérieux doute. Grâce au futur vol direct entre Paris et Mayotte qu’Air Austral lancera le 30 octobre prochain, les passagers gagneront du temps. Cela est certain, puisque le vol durera cinq heures de moins que celui avec escale à La Réunion. Mais le prix du billet lui risque de rester le même. En effet, un chargé de mission de la DGAC a confirmé que le prix du kérosène (55% plus cher à Mayotte qu’à la Réunion) pourrait remettre en cause une diminution des prix tant attendue par les Mahorais. « Le prix du billet pourrait ne pas baisser, voire monter à cause du prix du carburéacteur, plus cher à Mayotte qu’à La Réunion », a expliqué Yves Debouverie lors de la première réunion publique sur l’allongement de la piste de l’aéroport de Mayotte. En mai dernier lors de la publication de la grille tarifaire de la future ligne (de 825 euros à 2323 euros en fonction des saisons en classe Loisir), la presse Mahoraise et les élus de l’île s’en étaient pris à la compagnie française ne comprenant pas sa politique. Mais déjà Gérard Ethève, pdg d’Air Austral, expliquait que la solution est à trouver auprès du pétrolier Total qui « refuse de revoir ses tarifs ». La polémique continue donc toujours. Air Austral ouvrira sa ligne directe le 30 octobre prochain, une fois la piste de l’aéroport allongée pour pouvoir accueillir ses Boeing B777-200. Trois rotations hebdomadaires sont programmées au départ de Mayotte. Une quatrième fréquence sera ajoutée en haute saison.