Suite à la rencontre le 21 juillet de Jean-Cyril Spinetta, président du conseil d’administration d’Air France, et d’Alassane Ouattara, président de Côte d’Ivoire, il a été annoncé qu’Air France participerait « dans les meilleurs délais » à la relance de la compagnie aérienne Air Ivoire. Le capital d’Air Ivoire, se partagerait entre l’Etat ivoirien (majoritaire), et Air France, en tant que partenaire stratégique, ainsi que d’autres actionnaires privés. Dans un premier temps, Air Ivoire s’attachera à développer un réseau inter-régional et ne se confrontera pas à la concurrence d’Air France, mais bien au contraire pourrait lui amener des passagers pour son vol Abidjan-Paris qu’elle opère 6 fois par semaine. A terme –mais sans qu’on en sache plus sur ces délais-, Air Ivoire pourrait se lancer sur des liaisons internationales. A noter que la concurrence sur cette Afrique de l’Ouest viendra de la nouvelle Air Sénégal, qui souhaite se développer depuis Abidjan, voire d’Air Mali, Mauritanian Airlines, Ethiopian Airlines ou Asky Airlines… La compagnie ivoirienne, criblée de dettes, a cloué au sol ses avions depuis plusieurs mois. Le nouveau président ivoirien s’était engagé personnellement à relever le défi d’en faire de nouveau une grande compagnie en activité, qui soit en outre rentable. Début juillet, les quelque 435 employés de la compagnie ont reçu deux mois d’arriérés de salaires (sur un total de 5 mois d’impayés). Le capital d’Air Ivoire est aujourd’hui détenu à 49,5 % par l’Etat Ivoirien et 50,5 % par le Groupe Atlantique, propriété de l’homme d’affaires Bernard Dossongui, un proche de l’ex-président de Côte d’Ivoire Laurent Gbagbo.