Le SNPL, syndicat majoritaire des pilotes à Air France suspend sa participation à l’enquête du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) sur le crash du vol Rio-Paris de juin 2009. Leur confiance sur l’indépendance du Bureau se trouve mise à mal par le retrait d’une recommandation sur l’alarme de décrochage. L’importance du rôle de l’alarme de décrochage aurait été occultée dans les recommandations du BEA estime le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), qui se dit « sérieusement préoccupé » par les révélations dans la presse. La conséquence est que la confiance du SNPL dans le BEA est « sérieusement entamée », écrit son bureau dans un communiqué publié aujourd’hui. Deux points y sont relevés : « Pourquoi avoir ignoré dans le rapport officiel la recommandation concernant l’alarme de décrochage et d’autres modifications significatives ont-elles été apportées au rapport ? ». Le SNPL demande donc à son enquêteur de suspendre sa participation à l’enquête. Outre un pilote du SNPL, Air France et Airbus en tant que constructeur de l’A330-200 perdu en mer y participent. « Les pilotes n’entendent pas fuir leurs responsabilités mais ils n’accepteront pas que cette enquête se transforme en une simple instruction à charge contre l’équipage », poursuit le communiqué.