Suite au crash dans la région de Magadan (nord-est de la Russie), d’un Antonov An-12  cargo transportant 12 membres d’équipage, tous décédés et 18 tonnes de fret, les autorités russes ont décidé de suspendre les vols de tous ces types d’appareil. La faute de l’équipage n’est pas en cause aujourd’hui. On sait aussi que la visibilité était restreinte à 180 mètres, lorsque les pilotes ont déclaré un réacteur en feu et leur intention de retourner sur leur aéroport de départ de Magadan. Peu après, ils ont disparu des écrans radar. Les secours ont retrouvé un appareil très endommagé à 500 km de son point de départ, soit Magadan, ses débris étalés sur 2 km, ce qui pourrait laisser penser à un crash en plein ciel. Du coup, l’agence russe fédérale des transports a annoncé la suspension de vol de tous les Antonov An-12 cargo (soit une douzaine) possédés par les différentes compagnies de Russie, jusqu’à ce que ces dernières soient parvenues à un accord conjoint sur la réduction des risques d’accident. L’AN-12 a effectué son premier vol le 16 décembre 1957. Les accidents d’avions impliquant des modèles anciens sont fréquents en Russie. Citons ceux du 11 juillet dernier (AN-24, 5 morts), du 20 juin 2011 d’un Tupolev Tu-134 en Carélie, au nord-ouest de la Russie (47 morts), du Tupolev TU-154 à Sourgout en Russie (janvier 2011, 3 morts), du Tu-154 d’avril 2010 à Smolensk (96 morts dont le président polonais Lech Kaczynski). Sont souvent mis en cause dans ces accidents  la maintenance défaillante sur de longues années. Enfin, encore très récemment, un Antonov-24 transportant 36 personnes a été contraint à un atterrissage d’urgence à Blagovechtchenks (au sud-est de Russie sur la frontière chinoise) faisant 15 blessés. C’est pourquoi Dmitri Medvedev a ordonné la suspension de vol de tous les AN-24 et An-134 en 2012. Reste à savoir si cette mesure sera effectivement appliquée dans tous les recoins reculés de Russie.