Suite à la publication d’un premier rapport sur le crash de Kisangani (République démocratique du Congo) qui a fait 83 morts le 8 juillet dernier, la compagnie aérienne congolaise, aujourd’hui interdite de vol, se défend d’avoir transporté plus de passagers que possible et d’avoir aligné un pilote mal formé. La réaction d’Hewa Bora à la publication des premières conclusions de l’enquête sur le crash de Kisangani n’a pas tardé. Mise en accusation, la compagnie privée réfute catégoriquement les assertions de ce rapport. D’après José Dubier, le directeur des opérations d’Hewa Bora, les enquêteurs se seraient basés sur les réservations et non sur les embarquements réels. Or, selon la feuille d’embarquement, l’avion transportait 112 passagers (et non 125) pour 114 sièges. Il affirme de plus que le pilote avait une licence tout à fait valable pour voler sur un Boeing B727. Pour lui, la responsabilité du crash est à trouver du côté de la Régie des voies aériennes qui gère les aéroports congolais, laquelle n’aurait pas prévenu que la balise VOR de l'aéroport (qui facilite notamment les atterrissages en cas de mauvaise visibilité) était défectueuse, alors qu’elle le savait depuis mai. Pour rappel, un Boeing B727 de la compagnie Hewa Bora Airlines,  en provenance de Kinshasa, a raté son atterrissage le 8 juillet 2011 à l’aéroport de Kisangani, alors que les conditions climatiques étaient particulièrement difficiles avec de fortes pluies et une visibilité réduite. L’appareil a accroché des arbres et s’est écrasé à 300 mètres de la piste, en pleine forêt équatoriale avant de prendre feu. On a décompté au moins 83 morts et près d’une quarantaine de survivants.