Un samedi plus que noir pour la compagnie aérienne First Air au Canada: deux heures après le crash de son Boeing à Resolute Bay, qui a fait 12 morts et 3 blessés, un autre appareil a été forcé d'effectuer un atterrissage d'urgence après la panne d'un de ses réacteurs. Un Boeing 737-200 de First Air avait décollé samedi de l'aéroport de Rankin Inlet dans le Nunavut en direction de Winnipeg quand la panne de l'un de ses réacteurs l'a forcé à faire demi-tour à une quarantaine de kilomètres de son point de départ, sur les berges de la baie d'Hudson. L'appareil s'est posé sans problème sur un seul moteur au milieu des véhicules de secours. Une enquête a été lancée. Le 737-200, l'un des six de la flotte de First Air, est du même type que l'appareil qui s'était écrasé deux heures plus tôt à l'approche de Resolute Bay, causant la mort de douze personnes dont huit passagers, trois autres ayant survécu. Les boîtes noires ont été envoyées à Ottawa pour analyse, aucune cause du crash n'ayant été avancée malgré la présence de brouillard dans la région. Selon le quotidien Toronto Sun, deux des victimes avaient survécu à un autre crash en 2008. Fondée en 1946 pour les communautés inuit du Canada, First Air relie 30 aéroports dans le grand nord canadien aux grandes métropoles du pays. L'aéroport de Rankin Inlet accueille également des vols réguliers de Canadian North ou Calm Air International. La compagnie nationale Air Canada a mis fin au début du mois à sa dernière liaison vers le Nunavut, celle reliant Ottawa à Iqaluit.