Selon une information du Figaro, un Airbus A340 d'Air France a connu un incident au début de l’été, dont certaines circonstances rappellent celles du vol Rio-Paris qui a fait 228 morts le 1er juin 2009. Le Bureau d’enquêtes et d’Analyses (BEA) a décidé de lancer une enquête. D’après un rapport d’incident que s’est procuré Le Figaro, l’Airbus A340 d’air France cet été volait à 35 000 pieds entre Paris et Caracas au Venezuela, quand il a traversé une « zone de turbulence sévère ».  D’après le rapport, l’avion a subi un « fort gradient de vent » (une forte variation) et il prend trop de vitesse, déclenchant l’alarme. Puis le pilote automatique s’est désenclenché et l’avion a « cabré » pour atteindre en une minute 38 000 pieds. La suite ressemble au scénario de l’AF447 : l’avion a perdu de la vitesse jusqu’à atteindre 369 km/h, soit seulement 5,4 km/h au-dessus de la vitesse de l’Airbus A330-200 du vol Rio-Paris quand il a décroché. L’incident n’ira pas plus loin, l’avion réussissant à retrouver des paramètres de vol normaux. Mais des coïncidences de vol avec l’AF447 (turbulences, prise anormale d’altitude suivie d’une perte de vitesse proche du décrochage) auraient incité le BEA à s’y intéresser, avec comme objectif de savoir « s’il y a un problème sur l’Airbus ou s’il y a bien un problème de formation des équipages au pilotage manuel à haute altitude », selon un proche de l’enquête cité par Le Figaro.