Les prévisions d’Airbus sont très optimistes avec le doublement du nombre d’avions de plus de 100 places, qui passe de 15 000 aujourd’hui à 31 420 en 2030 selon une estimation. « Le trafic double tous les 15 ans, s’est exprimé John Leahy, directeur comercial d’Airbus. Ni les chocs pétroliers successifs, ni le 11 septembre, ni le Sras (syndrome respiratoire aigu sévère), ni les crises pétrolières ne l’ont empêché de la faire. »  Un tiers du parc actuel étant composé d’avions qui ne sont plus produits aujourd’hui - comme par exemple les B757 pour Boeing - le nombre d’avions de plus de 100 places passera de 15 000 à plus de 30 000, soit un marché de 2 500 milliards d’euros répartis quasi exclusivement entre Airbus et Boeing (tant pis pour les Bombardier, Boeing et autres Embraer). La demande des compagnies devrait porter sur un total de 27 800 unités, dont 10 500 viendront remplacer des avions moins "eco-efficients", comme par exemple avec l'A320NEO, dont les commandes font déjà partie des avions de demain, Airbus totalisant sur les 8 derniers mois plus de 1200 commandes. C’est sur la Chine et l'Inde qu’Airbus a porté ses plus fortes estimations de croissance avec un triplement du trafic pour l’Empire du Milieu et un quadruplement en Inde. En 2030, les pays émergents rassembleront 70 % du trafic contre 57 % en 2010 et 37 % en 1990. Le nombre de villes voyant transiter plus de 10 000 passagers long-courrier quotidiens  va quasiment tripler. Peut-être une chance pour les très gros porteurs type A380 selon John Leahy : « On ne peut pas se dire qu'on va doubler le nombre de vols pour absorber cette croissance du trafic. Il faut accroître le nombre de gros-porteurs comme l'A 380 pour transporter plus de passagers plus confortablement avec moins d'impact sur l'environnement. »