Le gouvernement marocain vient au chevet de la Royal Air Maroc (RAM), la compagnie aérienne nationale, qui depuis quelque temps est au plus mal, n’étant pas parvenue à négocier correctement un des tournants majeurs qu’ait connus le ciel marocain, à savoir sa libéralisation, avec l’arrivée des low-costs qui en a découlé. Une situation plombée encore davantage par le printemps arabe et la flambée du prix des carburants. L’Etat marocain n’a pas été sourd au cri de détresse lancé par le président de la compagnie, Driss Benhima, cet été, qui prédisait un avenir très sombre à la RAM, et qui en appelait à l’aide de l’Etat, pour entamer un réajustement complet de la compagnie, compte tenu de son nouvel environnement très concurrentiel. Ainsi, le 21 septembre, la RAM et l’Etat marocain ont signé un Contrat Programme portant sur la restructuration et le développement de la compagnie, avec entre autres l’optimisation du réseau pour une meilleure productivité, la réduction des charges (salariales et d’exploitation), l’amélioration de la satisfaction des clients passant par une meilleure qualité des services grâce à des infrastructures adaptées et une flotte améliorée, l'optimisation et le développement de l’activité et la recapitalisation de la RAM par l’Etat à hauteur de 145 M€, pour relever tous ces défis dont dépend la survie de la compagnie.