A peine sortie d'une grève de près de deux mois, la compagnie aérienne Air Zimbabwe été dans l'impossibilité de ramener le président Robert Mugabe comme prévu dans son pays, suite à l'éclatement des pneus de son appareil à l'atterrissage à New York. Mugabe s'était rendu à New York pour assister à la 66eme session de l'Assemblée Générale des Nations Unis, seule possibilité pour lui de voyager dans les grandes villes occidentales. Et il devait rentrer au Zimbabwe vendredi, à bord d'un avion affrété auprès de la compagnie nationale. Mais quand celui–ci s'est posé par mauvais temps sur un aéroport de New York, quatre pneus de son train d'atterrissage ont éclaté à l'impact. Le retour du président et de sa délégation a du coup été reporté, le temps que des pneus de rechange soient trouvés – chose apparemment difficile en raison de l'âge de l'appareil (il pourrait s'agir d'un Boeing 767-200, vieux de plus de vingt ans). Heureusement pour la compagnie, les vols réguliers se sont mieux passés. Une semaine après la fin de la grève de 50 jours de ses pilotes, un appareil a quitté Harare pour Londres – Gatwick hier, où il s'est posé sans problème vers neuf heures du soir avec 107 passagers à bord. Si tout va bien, Air Zimbabwe passera à deux vols par semaine entre les deux capitales en novembre. Un vol vers la Chine a également pu être opéré la semaine dernière, même si les vols domestiques semblent avoir du mal à trouver des passagers.