Le ciel congolais compte une nouvelle compagnie aérienne privée, Okapi Airlines, qui ambitionne d’opérer des vols domestiques en République Démocratique du Congo (RDC), un marché qui souffre de la disparition d’Hewa Bora suite au crash de juillet dernier. Okapi Airlines, officiellement lancée samedi dernier par son directeur coordonateur Matthieu Boukitou, appartient à un groupe d’hommes d’affaires, ATS (African transport system). Elle opérera entre six et sept appareils, principalement des Boeing, dont deux pour le fret. Dans un premier temps, elle reliera une fois par semaine, puis deux fois, Kinshasa, la capitale, à Lubumbashi, l’une des villes les plus peuplées du pays située au sud est. Mais elle espère très vite mettre en place des vols entre le Katanga, dont Lubumbashi est la capitale, et les deux régions du Kasaï, au centre de la RDC, ainsi qu’entre Kinshasa, Kisangani (province orientale), Goma (Nord-Kivu) et Bukavu (Sud-Kivu). La nouvelle compagnie reprendra donc une partie du marché laissée libre par la disparition d’Hewa Bora, qui a vu sa licence suspendue par les autorités du pays après le crash du 8 juillet 2011 qui avait causé la mort d’environ 85 personnes. Il faut dire que la République Démocratique du Congo, après des décennies de guerre, ne dispose pas d’infrastructures routières suffisantes, forçant les habitants à se déplacer en bateau ou en avion. A l’heure actuelle, elle compte déjà une cinquantaine de compagnies aériennes, toutes inscrites sur la liste noire européenne car ne répondant pas aux normes de sécurité de l’aviation civile.