La compagnie aérienne Air France prévoit d'assurer 85% de son programme de vol lundi, au troisième jour de la grève des personnels navigants commerciaux, alors que les syndicats annoncent au contraire un renforcement de l'action. Ce 31 octobre 2011 verra l'annulation par la compagnie nationale française d'au moins quatre rotations internationales, entre l'aéroport de Paris – Charles de Gaulle et ceux de Montréal (AF344/AF345), Los Angeles (AF072/AF069), Washington (AF026/AF027) et Atlanta (AF682/AF681), après la suppression de neuf liaisons hier – et d'autres vols pourraient être annulés à la dernière minute. Air France prévoit cependant d'assurer 85% des vols sur l'ensemble de son réseau, après 88% dimanche qui l'aurait vu transporter plus de 120 000 passagers. Les vols au départ d'Orly sont toujours limités à 50 passagers par PNC, dont le nombre est souvent connu à la dernière minute. Les six syndicats ayant appelé à la grève contre la réduction des équipages contestent naturellement les chiffres de la direction, en particulier le pourcentage des personnels navigants en grève. Et ils annoncent un renforcement de leur action aujourd'hui, arguant que les solutions mises en place par la compagnie ne pourraient pas être prolongées. Air France a en effet fait appel à ses cadres supérieurs, ses filiales et d'autres compagnies afin de palier au manque d'hôtesses et stewards. Le durcissement prévu pourrait cependant être évité selon le SNPNC-FO, qui affirme que tous les syndicats sont "prêts à négocier à tout instant". Quant aux passagers pris dans la tourmente, la compagnie de l'alliance SkyTeam en a hébergé 279 à CDG (3000 chambres avaient été réservées au cas où) et une vingtaine à Orly. Trois vols long-courriers sont d'ores et déjà annulés pour le mardi 1er novembre, entre Roissy et Montréal, Abou Dhabi et Atlanta. Et Air France fait face à une autre grève lancée par la CFDT, celle d'une majorité des 150 agents du service Etude Centrale des Vols qui gèrent la préparation et le suivi des vols et protestent contre la dévalorisation de leur métier. La direction a déclaré que le mouvement n'avait "aucune incidence sur le trafic et la sécurité".