Les responsables de l'aéroport international de Bangkok se sont élevés contre les photos de presse et images de télévisions étrangères montrant des avions les roues dans l'eau, affirmant qu'elles effrayaient des touristes alors que le trafic aérien est assuré normalement malgré les inondations, et que la quasi-totalité des destinations touristiques ne sont pas affectées. Les inondations qui ont ravagé la Thaïlande depuis juillet progressent un peu plus chaque jour dans le nord de la capitale Bangkok, mais n'ont toujours pas atteint les limites de l'aéroport Suvarnabhumi: il reste complètement opérationnel, contrairement à Don Muang, l'ancienne plateforme internationale dévouée à quelques vols domestiques et aujourd'hui sous les eaux. Le gestionnaire des aéroports AOT a déploré l'amalgame fait dans la presse étrangère entre les deux aéroports, le rendant responsable des annulations toujours plus nombreuses en particulier de la part des tour-opérateurs asiatiques. Et de souligner qu'une visite de Suvarnabhumi, organisé pour la presse le weekend dernier afin de démontrer ses capacités à fonctionner même en cas d'inondation, n'avait résulté qu'en images montrant des avions décollant avec les polders au premier plan. AOT a cependant également condamné les autorités touristiques du pays, qui n'en feraient pas assez pour "dissiper les malentendus" créés par cette presse auprès des touristes. Plusieurs compagnies aériennes asiatiques ont déjà réduit leurs fréquences vers Bangkok, parmi lesquelles China Airlines, Cathay Pacific, Singapore Airlines, Air China, Asiana Airlines, Vietnam Airlines, China Eastern ou China Southern. Les touristes venus d'Asie changent de pays de destinations, tandis que les Européens commenceraient à reporter leur voyage. Pattaya, 100 kilomètres à l'est de la capitale, serait particulièrement touchée par les annulations. La compagnie nationale Thai Airways vient en revanche d'annoncer une augmentation de ses capacités vers le sud du pays, déployant de plus gros appareils entre Bangkok et Phuket, Krabi ou Hat Yai. Le bilan des inondations est passé à 506 morts. De nouvelles grandes marées, qui à deux reprises déjà n'ont pas déclenché la catastrophe annoncée dans le centre de la capitale, sont attendues à la fin de la semaine.