Le syndicat de Personnel navigant technique (PNT) Alter a indiqué qu’après une inspection en Chine, un A340 d’Air France avait volé plusieurs jours alors qu’un panneau de carénage avait perdu un tiers de ses vis. L’incident vaut surtout parce que l’A340 avait passé le 10 novembre une visite d’inspection en Chine sans que l’entreprise chinoise ait remarqué quoique ce soit. « Les A340 font également (comme les Boeing 747, N.D.L.R.) leur grande visite en Chine à Xiamen et le résultat est toujours à la hauteur des ambitions de notre entreprise », ironise Alter, qui cite ensuite le cas de ce A340 qui a eu droit à une inspection complète sans que rien ne soit remarqué. L’A340 a effectué plusieurs vols (Roissy, Boston) avant que les vis manquantes soient enfin remarquées cinq jours plus tard. La pièce de carénage qui se détachait n’était pas une pièce de structure, mais une pièce d’habillage, et n’aurait pas entraîné d’incident de dépressurisation en vol, a tenté de rassurer un expert d’Airbus, tout en reconnaissant à l’AFP qu’il y avait un risque en plein vol : « Lorsqu’une pièce se détache, il y a toujours un risque qu’elle aille percuter une pièce importante. Le trajet d’une pièce est toujours difficile à connaître ». Un porte-parole d’Air France a reconnu l’incident et a fait savoir qu’une enquête était en cours. Selon lui, « à aucun moment, la sécurité des vols » n’avait été menacée, soulignant aussi que l’A340 avait été immobilisée seulement quelques heures. L’an dernier rappelle une source syndicale, semblable mésaventure était survenue sur un B747-400 dont certaines parties du fuselage avaient été repeintes avec une peinture inflammable lors d’une visite d’inspection en Chine. Il avait ensuite volé pendant trois semaines. L’entreprise chinoise Taeco, leader mondial de l’entretien gros porteur, qui a fait ces visites est « internationalement reconnue » a fait savoir Air France. Elle a comme client les Lufthansa, British Airways, American Airlines, JAL, Emirates