Face à ses difficultés économiques, la compagnie aérienne israélienne a décidé de prendre une mesure symbolique : la baisse de 20% des salaires de l’ensemble de ses dirigeants. El Al, dans le rouge, demande des efforts à ses salariés et tente de restructurer son activité. Ses patrons vont donc donner l’exemple et baisser leurs salaires de 10 à 20%. Le traitement du directeur général, Eliezer Shakdi, passera ainsi en 2012 de 115.000 à 92.000 shekels mensuels (soit 22.800 à 18.245 euros), et celui du président du Conseil d’administration, Amikam Cohen, de 90000 à 72000 shekels (17.849 à 14.280 euros). Les directeurs généreux adjoints perdront pour leur part 10% de leur salaire. Une mesure symbolique pour la compagnie israélienne qui vient d’annoncer des revenus en net recul pour 2011. Au troisième trimestre 2011, ses bénéfices s’élèvent à moins 16 millions d’euros contre plus 31 millions au troisième trimestre 2010. Elle impute ses mauvais résultats notamment à l’augmentation du prix du kérosène (+47%). Mais elle a aussi du mal à faire face à la concurrence des compagnies étrangères comme United-Continental, Air Canada, Lufthansa, BMI, Austrian Airlines, Air France, Iberia, Alitalia ou encore Air Méditerranée ainsi que les ses consœurs israéliennes Arkia (actionnaire d’El Al à hauteur de 40%) et Israir. El Al a donc mis en place au début de l’automne un plan de rationalisation, comprenant une réduction de sa masse salariale (fin de contrat pour 200 employés temporaires), la mise à la retraite de ses avions les plus anciens et les plus gourmands en carburant, ainsi que la suppression de lignes non rentables. Début décembre, elle mettra un terme à ses vols pour Odessa et Dnipropetrovsk en Ukraine et, à partir du 11 décembre, elle ne se posera plus à Sao Paulo (Brésil).