Un avion de China Eastern Airlines a décollé de l'aéroport d'Osaka au Japon le 28 novembre dernier sans avoir obtenu l'autorisation de la tour de contrôle. Heureusement, sans incident malgré la présence d'un hélicoptère en activité à proximité. Un A330-200 de China Eastern Airlines avec 245 personnes à bord à destination de Shanghai en Chine a décollé lundi dernier sans avoir obtenu l'autorisation de la part des contrôleurs aériens de l'aéroport d'Osaka-Kansai. Au contraire, les aiguilleurs du ciel japonais lui avaient ordonné de stopper, mais l'équipage a poursuivi son décollage pour atterrir plus tard sans problème sur l'aéroport Pudong de Shanghai. Une enquête par le ministère des Transports japonais a aussitôt été mise en route pour savoir si les pilotes ont effectivement et délibérément ignoré les instructions. Mais selon des experts, « l'ignorance de telles instructions ne bénéficie à personne » et la compagnie aérienne chinoise China Eastern Airways a quant à elle d'ores et déjà reconnu un problème de compréhension de la part de ses pilotes, les instructions ayant été fournies en anglais, langue internationale pour toute navigation aérienne. Elle s'engage en outre à « améliorer le niveau de communication en anglais afin d'assurer la sécurité des vols » de son personnel navigant. Elle a promis de collaborer sans restriction à l'enquête en cours. De son côté, le ministre japonais des Transports, dont l'objectif est de ne pas voir se renouveler ce genre d'incidents, a ajouté qu'il n'y aura pas de punition pour le pilote, indépendamment des résultats de l'enquête, ni de la part de China Eastern, selon le journal chinois Chinadaily. Il semble que le problème d'incompréhension entre ressortissants de différents pays ne soit pas un cas isolé. Ainsi, le 12 octobre dernier, un Boeing 767-300 d'Hawaiian Airlines avec 208 personnes à bord, quittant le même aéroport de Kansai-Osaka pour Honolulu (Hawaï) a mal compris les ordres des aiguilleurs du ciel japonais et s'est engagé par erreur quand un avion cargo  B767-300F d'All Nippon Airways (ANA) provenant de Tokyo Narita était en approche finale. La tour de contrôle avait alors ordonné aux pilotes d'ANA de différer son atterrissage, le temps que le Boeing d'Hawaiian libère la piste.