La compagnie aérienne nationale du Zimbabwe s’est vue saisir lundi 12 décembre l’un de ses Boeing 767-200 lors de son atterrissage à Londres Gatwick en raison d’une dette de plus de 2,2 millions de dollars. Les ennuis continuent pour Air Zimbabwe. Criblée de dettes (plus de 100 millions de dollars) et alors qu’elle ne paie plus ses employés, la compagnie a perdu un nouvel appareil. L’entreprise American General Supplies, un équipementier aéronautique à qui elle doit plus de 2,2 millions de dollars,  a en effet fait saisir en début de semaine l’un de ses Boeing 767-200. Il s’agit du deuxième appareil saisi en moins d’un mois pour les mêmes raisons. En novembre, c’est l’entreprise de maintenance au sol sud-africaine BidAir Services, détentrice d’une créance de 500 000 de dollars, qui a fait confisquer un Boeing 737-500. Ces événements relancent la polémique au Zimbabwe sur la privatisation de la compagnie aérienne. En réaction à cette nouvelle saisie, le président du conseil d'administration d'Air Zimbabwe, Jonathan Kadzura, a de suite reproché au gouvernement de ne pas l’avoir aidé en épongeant sa dette. Il n’en reste pas moins que la flotte d’Air Zimbabwe, composée initialement de trois Boeing 737-200, deux 767-200 et Xian MA60, se réduit peu à peu, même si elle a acquis au mois d’août deux Airbus (un A340 et un A320) grâce au financement d’une compagnie minière.