La CADE, l’Agence anti-trust brésilienne a donné son feu vert sous conditions à la fusion des compagnies chilienne LAN Chile et brésilienne TAM Airlines (TAM Brazilian). Plus de 16 mois après que les deux compagnies ont annoncé leur intention de fusionner pour former LATAM Airlines Group, une dernière étape vient encore d’être franchie avant que les actionnaires de LAN Chile n’entérine la fusion le 21 décembre prochain : l’agence anti-monopole brésilienne a autorisé la fusion des deux compagnies sous certaines conditions qui rejoignent majoritairement celles émises quelques semaines plus tôt par son alter ego du Chili. La seule condition d’importance de la CADE est que le futur groupe LATAM abandonne des tronçons de sa route Santiago du Chili-Sao Paulo à des compagnies concurrentes afin d’en accroître la compétitivité. Dans le cas contraire, la future entité posséderait en effet 80 % du trafic de cette véritable niche entre les deux principales villes du Chili et du Brésil. Quelques semaines plus tôt, la Cour Suprême du Chili avait aussi soumis son accord de fusion à conditions, notamment la révision des différents accords de partage de codes qu’ont contracté les deux compagnies qui n'appartiennent pas à la même alliance. TAM appartient en effet à Star Alliance et LAN Chile à Oneworld. L’une des deux alliances devra donc être délaissée. la Cour Suprême du Chili  avait aussi donner l’obligation d’abandonner certaines routes comme celle vers Lima, possédée aujourd’hui par LAN Airlines et qui devra être cédée à une autre compagnie. L’échange d’actions entre les deux compagnies, qui entérinera définitivement la fusion est prévue au premier trimestre 2012. LATAM Airlines Group deviendra le premier groupe aérien d’Amérique latine (en concurrence avec les Avianca - Taca, Aerolineas Argentinas, Copa Airlines,…), l’un des dix plus grands groupes de compagnies aériennes au monde et l’un des trois premiers en terme de valorisation boursière. Avec ses 50 000 employés, le groupe proposera 115 destinations dans 23 pays grâce à une flotte de 280 avions. Les deux compagnies devraient cependant conserver leurs propres structures.